Bonjour Lillaké

Lillaké tenta d'éloigner la branche qui lui assenait le visage. Peu importe l'effort qu'elle faisait pour éviter les branches. Elle en attrapait toujours une au même endroit: à la tempe puis pendant qu'elle avançait la branche se mêlait à ses cheveux et tirait. Lillaké décida qu’elle avait bien assez de ce boisé. « Croââ! Croââ! » Un corbeau était apparu sur une branche près d’elle et s’enlignait pour lui picorer un œil. « CROÂÂ! »

Lillaké se réveilla en sursaut. Un corbeau voletait dans sa chambre à l’auberge et se posa au pied de son lit. « Croâ! »

Se réveillant en sursaut couverte de sueur, cela pris quelque instant à Lillaké pour se remémorer ou elle était. Son regard fit le tour de la chambre et elle se souvient... elle était dans une auberge à Larochelle. Ses yeux se déposèrent sur l'énorme oiseau noir qui se trouvait perché au pied de son lit. Pendant un instant elle figeât sur place se remémorant son cauchemar de la nuit. Reprenant ses sens, elle jeta les couvertures sur le sol et bondit hors de son lit, les yeux toujours fixés sur le corbeau.

« Mais qu'est ce que tu fais là toi..?»chuchotât-elle au corbeau.

Le corbeau l’approcha avec ses plumes luisantes. Il était vraiment énorme, au point ou Lillaké se demandait comment il trouvait la force pour voler. D’un coup d’ailes, il se retrouva sur le bureau où se retrouvait un pichet d’eau ainsi qu’une serviette. Dans le bol qui servait d’évier, il déposa de ses griffes un petit quelque chose qui rebondit quelques fois en faisant un léger toc toc. « Croââ. » Puis l’oiseau se poussa un peu, comme pour l’inviter à venir découvrir son offrande.

Lillaké fit un pas de côté tout en observant le corbeau. À tâtons, elle prit son bâton qu'elle avait déposé non loin du lit. Avec son bâton en main, elle s'approcha doucement de l'oiseau.

«Mais comment diable avait-il pu entrer dans la chambre, la fenêtre était fermé?»se demanda t-elle

Rapidement, elle se risqua un coup d'œil dans le bol pour voir ce que l'oiseau y avait déposé.

Le corbeau fit quelques pas en place. Lillaké trouvait qu’il avait une attitude de petit chien content. Il semblait impatient qu’elle retrouve son cadeau. Elle approcha sa main près de l’oiseau pendant qu’elle s’allongea le cou pour regarder dans le bassin. Elle s’arrêta sec. Au fond de la bassine se trouvait une petite boule d’os ronde et beige… Une pierre d’âme. Lillaké en avait déjà vu une, juste avant de traverser le Mur des morts. Le corbeau plaça sa tête soyeuse au creux de sa main en faisant de petits bruits roucoulants.

Lillaké prenais une collation dans le jardin intérieur du Manoir. Il faisait beau et le soleil chassait l'aspect lugubre de celui-ci. Elle fit un petit soupir de bonheur avant de s'accoter sur le dossier de la chaise.

Soudainement, un énorme corbeau atterrit sur la table et se mit à piétiner la table de ses pattes. Pourtant elle reconnu la même bête qui l'avait accosté il y a, il lui semblait, des siècles. Cette fois par contre, l'oiseau avait les plumes l'aide, du pus sortait de ses yeux et son bec était écorché, laissant paraître sa langue.

Plus, aussi soudainement qu'il apparut, l'oiseau noir s'effondra, poussa un dernier soupir et ne bougea plus. Attaché à sa patte, Lillaké remarqua un petit bout de papier. Du bout des doigts, elle enleva le message et l'ouvrit, pour ne voir que des symboles bizarres ne ressemblant à aucune écriture qu'elle avait vu.

Lillaké resta muette d'horreur devant le messager à plume qui c'était effondré sur la table. Elle contempla le volatile pendant plusieurs minute. Le pauvre, que c'était-il passé pour qu'il soit dans un état aussi lamentable...
Puis elle entama une prière pour que l'esprit de l'oiseau soit guidé au travers des brumes éternelle.

Après quelque minute, elle entra dans sa chambre. Elle irait voir un domestique plus tard pour qu'il fasse brûler la carcasse. Elle alla à son bureau pour mieux lire le petit morceau de parchemin. De plus en plus intrigué elle marmonna:

- Mais.. qu'est-ce que ça veut dire?... c'est quoi cette écriture?

L'inquiétude la gagna, est-ce que Mara avait besoin d'elle? Qu'est-ce qui arrivait à la passe?