L'ombre de la montagne

« Pour une fois dans votre vie homme de foi, vous devez retourner sur vos propres pas afin de comprendre ce qui attend non pas vous, mais bien ce qui attend vos amis dans l’ombre de la montagne… »

Épuisé et blessé, le forestier continuait tout de même à courir le plus rapidement possible. Il devait retourner à la grotte…du moins, c’est ce que Redgina lui avait dit de faire. Plus il avançait dans les profondeurs de la montagne, plus la neige se faisait omniprésente et plus le chemin était difficile à franchir. Heureusement pour lui, la créature semblait avoir enfin lâchée prise…mais pour combien de temps?

« Ce que vous nommez malchance et damnation, je les appelle destin et obligation… Il faut parfois payer pour les erreurs des autres…les erreurs de vos Pères. »

Il espérait que la Meute était parvenue à aider les trois femmes, mais il n’avait pu attendre plus longtemps. Quelque chose le poussait à vouloir retourner dans la montagne… comme si toute son âme le forçait à retourner en arrière. Pourquoi était-il incapable de contrôler cette rage? Pourquoi voulait-il absolument remettre les pieds dans cette ville damnée?

« Il vous attend tous depuis déjà très longtemps…il aura sa vengeance avec les autres aussi… vous n’avez pu l’empêcher pour vous-même... croyez-vous vraiment pouvoir l’empêcher pour ceux de la Meute? Si oui, alors vous devez les devancer et espérer trouver une solution avant leur arrivé… »

Elle se dressait finalement devant lui. Il la voyait enfin. La ville des hommes de foi. La ville des hommes damnés…La tombe de la Meute.

«Il vous attend tous… »


(Petit cadeau pour la petite gang du 9! )

Ils avaient survécus à la menace de la montagne et ils avaient trouvé leur frère: Beregon. La meute revenait avec quelques inquiétudes sur leur ancêtres mais rien pour les empêcher de savourer cette victoire. Cependant les retrouvailles avec leur frère Beregon fut brèves car la température chutant rapidement, valait mieux
festoyer à Norumbia près d'un feu et avec une bonne boustifaille d' Olga.
De plus, fallait enquêter sur ce qui aurait pu déranger la magie au point où un portail aurait pu mal fonctionner. Cela expliquait la Comtesse et Tirvor dans les terres Nordiques et il fallait vérifier si Draken n'était pas, lui aussi, dans les parrages.

En route, comme à l'habitude Wulf fut des plus distante et froide envers les membres de la meute. Ses nuits sans repos la tourmentaient. Ces visions d'Ariel....
De plus, Beregon ne revenait pas seul...il y avait Mélidya, sa fille. Elle ne pouvait pas s'empêcher de se reprocher la perte de Lillaké et de son enfant. Allait-elle échouer aussi devant l'enfant de Beregon??

Elle savait qu'elle pouvait se réfugier dans certains bras, là où elle se permettait d'être faible. Mais la saison estival l'appellera celui là à la quitter pour des affaires de plus haute importance.. là où elle n'y sera pas la bienvenue....

Maintenant qu’ils étaient enfin parvenus à sortir de la montagne, Beregon sentait de plus en plus le calme revenir en lui. Avec la menace qui venait de disparaitre, le forestier pouvait finalement continuer à travailler ce qu’il avait entamé ces derniers mois. Après la nuit de Chiron, il s’était juré de retrouver sa fille qu’il avait cru jusqu’alors morte… aujourd’hui, la chance lui avait redonné ce qu’il désirait. La meute était réunie, Nienna était à ses côtés et Melydia était retrouvée. Il aurait pu s’attarder à comprendre les derniers évènements, mais en réalité il s’en foutait complètement. Tout était à sa place dans sa vie et rien… de nécessaire… ne manquait.

La première nuit du retour vers Norumbia, le groupe s’installa à la croisée des chemins ou le loup noir les avait guidés, tout en espérant ne pas recevoir de visite inattendue.

Depuis leurs retrouvailles, Melydia n’avait pas dit grand-chose, mais comme Beregon était tout autant solitaire il se chargea plutôt de ne pas la déranger tout en s’assurant qu’elle était bien au chaud et qu’elle mangerait à sa faim. Elle avait beaucoup de force à reprendre et sa nouvelle vie sur la route lui en demanderait constamment. Comme elle s’endormait dans la chaleur de la cape que son père lui avait donnée, Beregon restait à ses côtés à surveiller les environs, incapable de fermer l’œil…

Puisque le sommeil ne venait pas ou qu'elle ne se laissait pas emporter par les bras de Morphée de peur
de revivre ses cauchemares, elle quitta sa couche. Sachant que son frère d'armes avait un sommeil léger,
elle le chercha afin de lui tenir compagnie dans cette aube de nuit froide.


-Je ressents une vague d'acalmie chez toi et j'en suis forte heureuse Beregon...Tu sais que
cette dernière année ton absence m'a troublée et je peux comprendre que ta fille soit
soulagée et comblée par ses retrouvailles car je le suis moi même.

Wulf venait de quitter sa solitude afin de retrouver la compagnie de Bérégon. Ayant passée une bonne partie de l'année sans la présence de celui qu'elle considérait comme étant sa conscience, elle était maintenant heureuse de pouvoir enfin en sa compagnie sans craindre qu'il ne quitte dans les secondes suivantes.

Alors que la discussion ne venait que de commencer entre les deux aventuriers, un léger craquement d'une branche sec qui se brise après l'avoir écraser se fit entendre. Encore sur leur garde suite à l'aventure qui venait d'être vécu, la guerrière et le forestier mis la main sur leurs armes afin de se préparer au combat. Le stress retourna a son niveau minimum lorsque les deux se rendirent compte qu'il ne s'agissait que de Winsthroft.

Le marquis, qui était toujours habiller dans ses vieux vêtements de voleur, dit alors :

- Je vois que je ne suis pas le seul à ne pas trouver le sommeil... Vous permettez que je me joigne à vous deux?

Wulf lui sourit amicalement et l'invita à se joindre à eux.

-La nuit semble difficile pour les âmes tourmentées...Tiens réchauffe ton gosiers avec
cette boisson d'érable.

Le forestier resta affreusement silencieux aux paroles de son amie concernant sa fille et la dernière année. Il n’avait rien à dire à ce sujet… ou plutôt il ne voulait rien dire à ce sujet. Plus les mois passaient, plus la mémoire semblait lui revenir…

Il salua Winshroft à son arrivé et fit un léger clin d’œil à Wulf question qu’elle ne s’inquiète pas trop de son silence.

-« Je ne pense pas pouvoir bien dormir tant que nous serons dans les parages de cette montagne damnée. Beaucoup de choses restent incertaines face à cet endroit et à la ville abandonnée, mais je dois vous avouer que je ne compte plus jamais remettre les pieds dans le nord de toute ma vie… »

Il détacha son brassard dévonien de sa ceinture, le fixa pendant un moment pour finalement le déposer au sol.

-« Je ne suivrai plus les traces d’un père qui ma abandonné pour supposément mieux me préparer à ma destiné…Vous êtes tous deux mes témoins… à ce jour, j’emmerde le destin. Tout ce qui compte dorénavant c’est elle (il porte son regard vers Melydia qui dort au chaud), Nienna et vous mes amis… »

Il hésite un moment.

-«… et rien d’autre… »

La guerrière semblait boire un peu plus qu'à l'habitude. En voyage, elle n'était pas du genre à engourdir ses sens mais dernièrement elle semblait retenir un volcan à l'intérieur et rien de mieux qu'un peu d'alcool pour le garder en dormance.

-Beregon, j'ai suggéré à Nienna de demeurer près de la Meute... j'ai besoin de la sentir en sécurité...Je sais c'est surprenant de ma part mais j'aimerais mieux qu'elle voyage avec nous maintenant.

Sur ces paroles, Wulf arrosa de nouveau sa gorge qui empestait de plus en plus l'ivresse.

Beregon réalisa assez rapidement que sa sœur buvait un peu trop et probablement afin d’oublier plusieurs choses. Bien qu’il aurait pu lui arracher la bouteille des mains, il décida que cette bataille devrait attendre encore quelques jours. Depuis le temps qu’il l’a connaissait, le forestier était maintenant incapable de se calculer le nombre de fois qu’elle avait laissé la dépression et l’alcool l’envahir… Après tout, il devait avouer que lui-même avait eu ce problème avant d’aboutir dans les terres du nord.

Il n’aimait pas beaucoup jouer avec le concept qu’elle le considérait comme sa conscience, mais il ne pouvait pas non plus la laisser faire ainsi encore une fois. Tranquillement, il passa sa main dans le dos se son amie, la caressant ainsi doucement.

Lorsqu’elle se retourna, étant surprise du geste, l’homme affichait un léger sourire en coin sans toutefois la regarder elle. Son regard était plutôt dirigé vers le feu.

-« Je reste à tes côtés cette fois-ci Wulf. »

Il se retourna légèrement vers Winsthroft, qui restait curieusement silencieux.

-« Nous restons à tes côtés pour de bon maintenant… »

-Et moi de même Beregon..je sais ce que je veux. Je devrai accepter certaines choses qui ne me plaisent pas mais j,ai choisi mes buts..Je suis avec vous et ici pour vous.....

Wulf ne chercha pas ses idées, elle semblait savoir ce qu'elle voulait accomplir mais cela impliquerait de laisser tomber certaines barrières. Elle se dressait froide et solide, trop invraisemblablement solide, on pourrait croire qu'elle tentait d'imiter ces statues de marbre érigées dans ces halls où l'on y imprègne les souvenirs de ces héros. Le froid ne la dérengeait pas...ses membres engourdis pouvaient retenir des frissons un peu trop révélateurs.
Elle ferma les yeux pour un court instant, évita un léger vertige, et respira afin d'endormir la bête et de border Kaerian...

à elle même: lala tout doux... il n'y a pas de place...chhhhhhh

-Alors .. mes frères??? On va fêter nos retrouvailles finalement??? j'aimerais sceller ceux-ci ... *rire* Santé!

Beregon se contenta tout simplement de sourire à ses amis. Il n’avait pas bu depuis déjà plusieurs jours et il n’avait pas l’intention de commencer aujourd’hui.

-« Parlons un peu affaire qu’en dites-vous ? Quelle sera notre prochaine direction ? J’ai été partie tellement longtemps que je ne sais même plus où en est rendu la Meute. Nous avons des obligations particulières envers quelqu’un ou quelque chose que je devrais savoir ?

Le forestier réalisa alors une chose qu’il avait COMPLÈTEMENT oublié.

-« Wind… nous partons à la recherche de Lilaké quand exactement ? J’imagine que nous devons nous documenter un peu plus sur la situation avant d’agir ? Tu as des idées peut-être ?

En avalant une rasée de whisky, Wulf sourit à Beregon.

[-Eh bien jsuis fière de dire que la liste est longue en ces temps où la nature et les esprits s'endorment pour des temps froids plusieurs effets chaotiques tentennt de perturber la vie de certains villages. J'ai en tête une certaine famille que j'aimerais bien venir en aide mais j'ai peu d'information à ce jour. Une connection devrait me tenir au courant des contacts pour cette famille de Ferrats. Tu savais hip.. hick.. que le paternel de cette famille subit de l'esclavage??? ouep!!! sans compter la famille de Topanga qui vit tout un autres type d'emprisonnement: Légion.....*boit*...il y a aussi cette dette que nous devons payer pour les bévues racistes de nos ancêtres.. ce ginn.
Sans compter un rendez-vous déjà trop de fois remis avec Lys dans les terres Larochelloises... et *une légere tristesse se dessina soudainement sur le visage de Kaerian*.. Il y a Draiorch...Garan doit y retourner...un trône l'attend.

Fier ? Venait-elle vraiment de dire qu'elle était fier ? Personne ne pouvait-être fier de la misère des autres…pas même la légendaire Wulf. Malgré tout, le forestier resta calme face à l’ivresse de sa sœur.

-« Je vois que nous avons beaucoup à faire.»

Puis la guerrière mentionna Topanga, ses parents et Légion. La réaction de Beregon fut surprenante… il ne réagissa point. Comme s’il n’avait même pas entendu cette partie.

-« En bref, notre route nous guide vers le sud si je comprend bien ? Je dois dire que j’aimerais beaucoup rencontrer Lys à nouveau… j’ai fais une promesse que je compte bien tenir. »

Kaerian tenta d'effacer l'effroie qui l'envahissait lorsqu'elle pensait à son prochain séjour à Draiorch. Difficile d'envisager une perte, une autre blessure... elle secoua la tête et reveint vers Beregon.

-et il y a Lillaké.....

La tête lui tournait mais le sommeil ne semblait pas lui ouvrir les draps.

-tant de monde à sauver.. jsuis juste heureuse d'être revenue.. et de retrouver ma voie... l'héroïne que je suis. Je suis connue dans les terres les plus éloignées et me voilà attendrit ... effroyée .. et.................IVRE.. hahahahahhaah

À la mention de Lillaké, Beregon secoua la tête.

-« Je ne sais pas comment Wind, mais nous allons la…les retrouver. Je refuse de croire le contraire. »

Comme Wulf allait probablement bientôt s’endormir, le forestier se contenta tout simplement de rire avec elle. Le Créateur seul sait ce qu’elle avait pu vivre aux mains des démons de l’enfer, et elle avait tout les droits de se laisser allez un peu.

-« S’il y a une chose qui ne changera jamais avec toi Kearian, c’est que tu n’apprendras jamais à boire. Hahaha »

(rire)

-ça me fait tout drôle que tu m'appelles Kaerian .... (levant le ton) Ce soir Wulf est en congé!! Ouais!!! ouais.. en effet je ne sais pas boire.. et il y a bein d'Autres choses que je ne sais pas bien faire... t'as qu'à regarder la ..la meute..jleur mène la vie dure. Trop protectrice?? blah.... ben non...jveux juste pa sperdre ceux que j'ai autour de moi.. car zvouz'aiiiimeu... Tu l'sais hein Beregon....Toi.. pis toi aussi Win...Éliam..........pis Marie-Isabeau....pis j'aime Garan...mais shuuutt vous ne savez pas que je vous ayyymeu...

Wulf tentait de reprendre le dessus avant que la pauvre Kaerian regrette le lendemain des aveux trop intimes.

-Ben ça parle au yable....chui même plus armé...ousé que j'ai mis mon épée..ici petipetit...Ah!! Beregon...(reprenant un air drôlement sobre) jsuis
trop contente de te revoir parmis nous.. et je sais que certaines choses ne sont pas finies.. faudra affronter de nouveaux nos démons... et je dois me refaire avant d'arriver à Norumbia... car il y a toujours Ariel dans ces terres.

Elle inspira laissant la brise fraîche lui rougir les joues, le vent danser dans ses cheveux et regardant ses deux frères d'armes avec ce regard soudainement fauve.. un reflet du loup??? possiblement...

-et elle ne nous fera aucun mal cette fois!!

Beregon souria en direction de Wind qui restait assit prêt du feu à rire un peu de leur amie. Le forestier se leva afin d'aller chercher une couverture qui trainait dans le tas d'équipements de l'équipe. En revenant vers ses amis, il vu aussitôt Wulf se figer sur place comme si elle voulait montrer qu'elle n'était pas réellement saoûle.

Voyant la réaction de son amie, Beregon ne pu s'empêcher de rire.

-"Hahaha...Wulf, il est tard pour tous et demain notre route sera très longue. J'ai cru comprendre que Wind ira se coucher bientôt et je dois t'avouer que je vais faire pareil aussitôt que tu seras confortablement couchée prêt du feu. Qu'en dis-tu?

Il secoua la couverture, qui semblait véritablement douillette. Tranquillement, il la déposa sur les épaules de la guerrière et l'invita à s'étendre tout prêt de lui. Pour sa part, il allait rester assis un petit moment à surveiller les flammes.

Lorsque Beregon l'enveloppa dans la couverture, elle chuchota:

-tu prends soins de moi?.. vraiment?... mais cht'assure que je n'ai pas sommeil.

Lorsqu'il l'installa près du feu et que celui-ci pris place, elle lui dit très sérieusement.

-Alors Légion?...on n'en viendra à bout tu crois?

Beregon figea à la question de la guerrière. Bien qu'elle avait un peu trop bu, Wulf (et p-e Wind qui n'était peut-être pas encore parti?) pu remarquer quelque chose d'inattendue dans les yeux du forestier. Quelque chose qu'elle n'aurait jamais pu croire possible chez son frère. Bien qu'elle n'avait été présente que le temps d'une demie seconde, elle ressentait jusqu'au fond de son âme cette terrible lueur qu'elle venait de voir.

C'était comme si la question avait réveillée en Beregon quelque chose de profondément caché par rapport à Légion. Comme si le forestier aurait voulu à cet instant poignarder ses deux amis pour ensuite s'enfuir le plus loin possible. Wulf (et p-e Wind) venait clairement se sentir de la haine de la part de son frère...

Et quelques secondes plus tard:

-"Tu veux savoir ce que je crois Kaerian? C'est simple..."

Soudainement, il reprit légèrement conscience du moment.

-"Nous accomplirons ce que personne n'a jamais été capable de faire par rapport à Légion. J'en suis certain!"

Wulf attendrit son regard.

- Oui tu as sans doute raison Beregon.. mais sache que tu connais mes peines, mes valeurs, ma bête
n'oublie pas de t'ouvrir à moi. Notre rencontre ne fut pas un hasard...nous avons notre rôle à jouer dans
chacune de nos histoire. Je suis patiente...

Il était difficile de croire que la louve avait bu c'est probablement ce talent qu'ont les guerriers à devenir sombre dans peu de temps afin d'attaquer l'ennemi peu importe le moment. Ou était-ce ce sang loup-garou qui diminuait ces effets? peut-être voire même une intervention de son sang divin....

Lorsque l'on mentionna le nom de Lillaké, le visage de Winsthroft perdit instantanément ses couleurs et son expression. Le voleur fixa alors le feu, l'air de visiblement ne pas vouloir embarquer sur le sujet pour le moment. Il avait réussi pendant les dernières semaines à faire taire sa douleur et avait porter le "masque" de celui qui faisait passer les malheurs de ses amis avant les siens. Par contre, se fardeau commençait à peser trop lourd sur sa conscience et le masque commençait à se détruire.

Après plusieurs minutes de silence, il finit par dire :

- Pour ce qui est de Lillaké, je crois à avoir une piste. J'ai réussi à obtenir de l'information sur l'endroit où elle avait caché ses pierres d'âmes (il eu alors un petit regard en direction de Wulf). Dès que je les auraient retrouvé, je pourrais commencer à élaborer un bon plan pour la sauver... Il faudrait également que je trouve un moyen de contacter Marra, la sorcière de la Passe, d'ici là... Considérant le fait que Lillaké était son apprentie, peut-être qu'elle acceptera de m'aider...

Après avoir fini de parler, l'homme recommença à fixer le feu. Il avait fini de dire ce qu'il croyait nécessaire de communiquer et il remis le "masque" de la personne faussement heureuse.

Quelques instants plus tard, Winthroft remarqua lui aussi cette espèce de lueurs au fond des yeux de Bérégon. Ainsi donc, le forestier n'avait peut-être pas autant fait la paix avec lui-même que ce qu'il prétendait... Winsthroft fit certain de garder en mémoire ce détail.

Sortant de son mutisme, il dit :

- Tu sais Bérégon, je crois moi aussi que nous allons accomplir de grande chose par rapport à Légion. Tout comme Wulf à dit, notre rencontre ne fut pas un hasard car nos destiner ne cessent de s'entremêler... C'est pourquoi, en attendant se fameux jour où nous détruirons cette chienne de Légion, je te fais la promesse que je serais toujours à tes côtés pour t'épauler.

Le forestier voulait parler, voulait expliquer toutes les hypothèses qu’il avait à propos de Légion…mais il en était incapable. Tout ce qu’il pouvait se contenter de faire c’était de sourire timidement à ses amis et d’approuver d’un signe de tête les révélations des deux autres. Pourquoi était-il si incapable d’en parler si ouvertement? Aux yeux de ses amis, il paraissait officiellement comme quelqu’un qui évitait catégoriquement le sujet…mais ce n’était pas intentionnel… Enfin bref, le forestier imaginait que seul le temps pouvait régler ce problème. Il n’était peut-être tout simplement pas prêt à parler.

-« Peut-être devrions-nous concentrer nos énergies au moment présent pour une fois? Qu’en pensez-vous? Nous avons d’autres problèmes plus « immédiats » à régler, je crois bien… »

Il réfléchit un moment.

-« Par exemple, si tout le monde est parti, comment allons-nous retourner su sud? L’hiver est définitivement à nos portes et nous n’avons pas de moyen de transport dans toute cette histoire? Pour ma part, j’ai assez utilisé la téléportation pour une vie entière… ah moins qu’on ne me prouve le contraire, je ne pense pas vouloir être téléporté à nouveau dans ma vie. »

Elle s'était réveillée avant les autres ce matin là...Le froid l'avait probablement tiré de sa couche et le manque de viande l'affaiblissait: il fallait chasser.
Le sol était recouvert d'une couche de neige qui avait osé résister aux faibves rayons de soleil. Du sommet, où elle se tenait, elle pouvait voir les traces de fumée dans le ciel, signes que Beregon lui avait enseignés et qui annonçaient un village éveillé non loin. Dans quelques jours, ils seraient de retour à Norumbia.

Les multiples choses à réaliser tourbillonnaient dans la tête de la louve..mais une entre autre l'engoissait de plus en plus. Elle se retourna, l'admira silenciseusement dans son sommeil et d'un bond fila dans la forêt en quête de nourriture.