La Duchesse de Landry posa son regard sur la femme assise en avant d’elle. De cette femme, Marguerite avait hérité son nom, ses traits, ses manières… ainsi que ses obligations. Elle reprit l’invitation que lui tendait celle-ci. La reine Rochelloise releva un sourcil.
- Bien entendu, tu iras accompagnée de Porthos?
Cette phrase n’était pas vraiment une question. Quand la reine demandait quelque chose, on ressentait l’ordre en dessous des mots recouverts de velours.
- Oui mère; bien entendu. murmura-t-elle
- J’ai eu des nouvelles de Draioch dernièrement… À cette fête, au Manoir de Beaupré, se retrouveront les plus grands héros des Milandes. Tu leur demanderas l’aide de ma part.
La reine eut un regard lointain. Marguerite savait ce à quoi elle pensait, mais elle n’osa pas pousser sur le sujet. L’ancienne héritière du trône en devait beaucoup à sa mère. Cette dernière avait payé cher le coût de la liberté de sa fille.
- Bien sûr.
- J’ai aussi ce document à te montrer. Dis-moi ce que tu en penses.
Après avoir lu quelques lignes du rapport militaire, celle qui jadis avait été fiancée au fils du Souverain d’Aleria, province d’Imperium, eu presque qu’échappée la tasse de thé qu’elle avait à la main.
- Oh non!
- Toutes les décisions ont des conséquences ma fille. Voici le prix d’avoir poursuivi ton cœur.
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