Destination: Le manoir du Marquis de Sadis

(Je dédit cette nouvelle saison à notre plus grand fan, Édouard. Sans toi rien ne serait possible


Lillaké étais dans sa tente, assise sur son petit lit de camp. Elle regardait l'arbre en face d'elle comme si elle ne le voyait pas. Elle fixait dans le vide, perdu dans le brouillard de ses pensés. Elle repensait à ce qui était arrivé samedi soir. Elle ne pouvait pas enlever le sentiment d'horreur qu'elle avait depuis ce moment. Au moins elle avait arrêté de trembler. C'est à ce moment que deux bottes suivi de deux jambes apparurent dans son champ de vision. Elle leva les yeux et vit......

Wulf...

La jeune sombre vit Wulf qui se tenait tristement devant elle. Trop d'émotion avaient frappé la louve dans les derniers jours...Un amour scellé, un autre effemère et un déserté. Décidément les hommes auquels la louve s'attachaient semblaient fuir, mourir .. tous sauf un.
Toutefois, le piège tendu pas les chasseurs permi à Kaerian de demeurer la louve, longtemps avaient-elle recherché ce sang loup qui la ferait parcourir les bois librement. Enfin.

À la nuit de la Chiron, nous pourrons parcourir les bois libres comme nous l'avons fait autrefois. Rejoint moi Kaerian. Les paroles de Faloan résonnèrent encore dans sa tête. Une scépulture en son nom...

Elle se tenait la devant Lilaké...triste et résolue...

-Lilaké?

Lillaké leva la tête lentement, sortant ainsi de sa torpeur. La louve put voir les cernes noirs sous ses yeux, mais c'est surtout la rougeur qui la frappa. Lillaké essuya les larmes qui coulaient sur ses joues du revers de sa manche et sortit tranquillement. Elle se leva et lorsqu'elle regarda la louve, elle resta surprise. Elle n'avait jamais vue autant de tristesse dans les yeux de la jeune femme. Inquiète, elle invita à s'asseoir près du feu avec elle.

-Qu'est-ce qu'il y a Wulf?? dit-elle sur un ton inquiet.

-Lilake...Tu seras heureuse maintenant.. Garan est parti. Oh.. shut shut... accuse toi pas et fait moi pas des scene de saint marthyr....c'est a cause de moi.. et je lai laisse me quitter parce que je ne voulais rien entendre...
Alors je suis venu te dire que tu peux etre calme maintenant...il est loin...


Sur ces mots Wulf tourna les talons.

Lillaké regarda la jeune femme, pas sure de comprendre et lorsque celle-ci partie, elle se leva d'un bond pour la rejoindre. Marchand à ses côtés, elle lui dit:

- Ce n’était pas Garan que je n'aimais pas, mais ce que je sentais en lui. Je n'ai jamais rien eu contre Garan et j'ai compris ce qu'il se passait le moment ou les esprits mon révélé le problème.

Elle hésita encore quelque instant et poursuivie:

- Je sais que se ne son pas mes affaires et si j'outrepasse les règles je m'en excuse. Mais ça l'air de tellement t'affecter. Pourquoi ne vas-tu pas lui parler? où juste lui envoyé une missive pour l'inviter quelque part pour discuter et mettre les choses au clair?

Elle continua à marcher en silence à côté de Wulf. Elle n'aimait pas voir la grande guerrière dans cet état.

-Lilaké, il sera difficile pour moi de mettre les choses au clair quand elles ne le sont pas pour moi même. Merci Lilaké....je dois...réfléchir...partir...
On se verra au Manoir.

Wulf avait beaucoup de difficulté â parler de ses émotions et encore plus celles de son coeur alors elle quitta le sentiers pour se perdre en forêt.

Lillaké regarda partir Wulf sans un mot. Voir la grande guerrière ainsi blessé lui fit mal au cœur. Si une grande dame comme Wulf se faisait rejeter par un homme, c’était hilarant de penser qu’un homme puisse un jour aimer une nécromancienne. Sur ses sombres pensées, elle retourna à son campement, pris son sac, et s’enfonça dans la forêt. Elle marcha jusqu’au petit lac ou Winsthroft et elle avait été se baigner. Elle alla vers une grosse roche, déposa ses choses, enleva ses souliers et s’assied pour qu’elle puisse se tremper les pieds. Même le soleil qui était radieux avait de la difficulté à réchauffer Lillaké. Celle-ci était toujours aussi glacée depuis l’incident avec le spectre noir. Perdu dans ses pensés, elle se mit à chantonner.

(désolé pour les délais dans l'avancement de Milandes Story... Le firewall a ma job à décidé que le forum de Milandes ne faisait plus partis des sites accepté... )

Winsthroft marchait seul sur la route. Vers où il allait? Lui-même n'aurait pas su le dire. Tout ce qui importait était de continuer à avancer, car cela lui évitait de réfléchir. Malheureusement pour lui, chaque fois qu'il s'arrêtait, sa tête se remémorait tous les interdits qu’il avait transgressés lors des derniers mois. L'assassina d'Éliam n'avait été que celui qui avait fait dépassé la limite que le voleur pouvait supporter. Lorsque Winsthroft avait vu que son ami était de retour parmi les vivants, l'envie d'être seul se fit plus forte que tout. La solitude avait toujours été la solution à tous ses problèmes, mais cela ne semblait pas marcher cette fois-ci... Était-ce parce qu'il était vraiment sur le point de devenir le monstre qu'il croyait être devenu depuis son retour des Milandes?

Le temps s'écoula et inconsciemment ses pas l'avaient emmené en direction et du lac où Lillaké et lui c'était baigné quelques semaines plus tôt. C’était un peu comme si une force invisible l’avait dirigée vers cet endroit qui ne représentait pourtant pas de bon souvenir pour lui. Une fois près de l'étendue d'eau, la fatigue eut le dessus sur le voleur qui s'écroula alors sur ses genoux. Son corps se mit par la suite à trembler et son regard se vida de toute expression...

Visiblement, Winsthroft ne s’était toujours pas aperçu que sa serf se trouvait un peu en retrait sur le bord du lac

Chantonnant toujours, Lillaké vit sortir du bois un home qui marchait vers le lac. Elle reconnue après de bref instant Winsthroft qui se dirigeait vers l’étendu d’eau sans l’avoir aperçu. Tout d’un coup, le jeune homme s’arrêta près de l’eau et s’écroula au sol. Sans réfléchir, Lillaké bondit sur ses pieds et fît le tour du lac en courant à plein poumon. Elle courrait, pieds nue, le plus vite possible dans les herbes hautes et le foin en direction de Winsthroft. Arrivé près de celui-ci, elle s’agenouilla au sol devant lui et le regarda pour voir s’il était blessé. Elle ne vit aucune trace de blessure, puis elle leva les yeux en direction de son visage. Lorsqu’elle vit son expression, elle se figea pendant quelque seconde. Puis doucement elle mit ses mains sur ses épaules et lui parla doucement:

- Winsthroft..... Winsthroft, que ce passe-t'il?

(Voici la réponse de Winsthroft, il ne peut accéder au site de son ordinateur. Donc je post ce qui m'envois par email)

Winsthroft

Winsthroft ne semblait en effet aucunement blessé. Par contre, une fois qu’elle fut à ses cotés, Lillaké pouvait remarquer que les mains du voleur étaient tachées de sang.

Le contact que la femme avait fait en lui prenant les épaules sembla faire revenir Winsthroft à la réalité. L’homme, qui tremblait encore, observa alors son amie pendant quelques secondes avec un regard qui laissa croire qu’il était dévasté (impression qui était renforcie par la rougeur de ses yeux). Il baissa par la suite la tête, puis passa le revers de sa manche sur ses yeux, tout comme s’il était en train d’essuyer des larmes.

Lorsqu’il tenta de parler, il ne réussi qu’à dire d’une voix tremblotante:

-J’ai seulement… participer à une bataille contre Légion… et créé un monstre par la même occasion…

Lillaké observa pendant quelque seconde Winsthroft en s’imaginant le pire. Puis, impulsivement, elle prit le jeune homme dans ses bras et le colla contre son cœur. Elle le berça contre elle jusqu’à ce qu’il se soit calmer, puis elle demanda d’une voix douce :

-Que veux-tu dire par créer un monstre par la même occasion ? Raconte moi svp.

(Post de Winsthroft)

Winsthroft se lassa bercé pendant quelques instants dans les bras de Lillaké. Cela faisait un peu étrange pour la jeune femme de voir dans cet état l’homme qui était d’habitude si sure de lui… C'était comme si la mentalité habituelle avait été remplacée par celle d'un enfant apeuré. Mais la jeune femme avait malgré tout fait la bonne chose; au bout de quelques minutes, le voleur c’était enfin calmé et il fut en état de se redresser. Le visage de ce dernier était maintenant sans expression et son regard vide.

- Le monstre… c’est moi…

Voyant que son amie ne paraissait pas comprendre, Winsthroft expliqua alors ce qui c'était passé quelques heures plus tôt. Son ton de voix semblait par contre détaché, un peu comme s'il était en train de faire la narration d'une histoire. Cela n'eu comme effet que de renforcir l'expression de vide intérieur que le voleur dégageait.

- On a découvert hier soir un moyen de détruire les livres de Légion. Pour ce faire, on devait tout d'abord asperger un des trois livres avec le sang de trois personnes. Celui du traître, celui de la reine et celui du gardien. La reine, c'était comme ce que l'on croyait la Comtesse Laure-Emmanuelle. Le gardien, c'est normalement Bérégon, mais puisqu'il n'était pas présent, ses frères de sang, la Meute, on sut le remplacer. Et le traître c'était… Éliam… qui à été corrompu il y a trois ans lorsque l'on a récupéré le premier livre. On avait tous nos soupons sur lui, mais personne n'osait vraiment les dire à voix haute… Une fois le sang versé, il y avait après une cérémonie dans lequel il fallait envoyer de la magie à l'intérieur du livre. Cette partie a été majoritairement prise en charge par Sir François et Marie-Izabeau. Lorsque cela fut fait, il ne restait plus qu'à faire brûler le livre voulu afin de le détruire complètement…

La cérémonie avait seulement un petit problème… c'est-à-dire Légion lui-même... Lorsqu'il a sentit que quelque chose se passait avec ses livres, il c'est manifesté en tout ceux chez lesquels il avait encore une influence : Éliam, Bran et les prophètes. Éliam étant le traître, c'est chez lui que la majorité de ses forces démoniaques se sont concentrées. (À se moment, l'expression du voleur changea un peu. Il semblait maintenant être en train de revivre en souvenir la scène. On aurait même dit que Winsthroft était en train de se parler à lui-même et non plus à Lillaké). Il fallait donc l'arrêter… le tuer… afin de faire mourir le démon qui était en lui. Je savais qu'il s’agissait d'Éliam... mais moi je ne voyais plus que Légion… Cette saleté de démon qui fait souffrir les miens depuis si longtemps… Lorsqu'on a sut que la cérémonie était réussi, je me suis déplacé lentement jusque dans le dos d'Éliam… Je lui ai mis une dague au coup…. et... Des larmes se mirent alors à couler des yeux du voleur et les tremblements reprirent de plus belle. La seule chose qu'il réussi à articuler par la suite ne fut que :

-Lillaké... j'ai tué mon meilleur ami!

- Le monstre… c’est moi…

Lillaké le dévisagea pendant quelque instant. Il remarqua son expression et continua avec son histoire. Elle n'avait pas participé à cette bataille, elle dormait, exténué, par le contact de cet esprit noir. Elle avait dormi d'un sommeil sans rêve pendant près de 24 heures. Elle écouta en retenant son souffle le récit que faisait Winsthroft et elle eu un pincement au cœur voyant à quel point revivre ses instants était pénible pour lui. Elle ne pouvait le croire, Eliam avait été possédé par Légion et aussi Bran. Ce monstre avait vraiment fait plus de ravage qu'elle pouvait l'imaginer. Heureusement, il avait été stoppé.

-Lillaké... j'ai tué mon meilleur ami!
À ses mots, le jeune homme se remit à trembler. Lillaké le repris dans ses bras et lui parla doucement tout en le berçant.

Winsthroft, écoute-moi. Tu n'es pas un monstre. Vous n'aviez pas le choix. Tu n'as pas tué Eliam, tu lui as redonné sa vie qui lui a été prise pendant près de 3 ans par ce démon. Tu l'as libéré de cet esclavage, car je sais qu'au fond, Eliam était conscient de tout ce qui se passait autour de lui. Le moyen était dur pour vous la meute, mais il fallait que ça soit fait. Écoute-moi...si ça avait toi à la place d'Eliam, possédé par Légion, est-ce que tu aurais voulu que tes frères et tes sœurs te libèrent? Et si le seul moyen d'arrêter le démon qui était en dedans de toi, est de te tuer, est-ce que tu aurais voulu que ceux qui t'aiment le fasse? Je sais que dit comme ça, ça sonne bizarre.... mais je t'assure... tu n'es pas un monstre. Je t'assure, vous avez sauvé Eliam..... même si le moyen était très dur. Il n'y avait pas d'autre solution.

Puis elle prit le visage de Winsthroft entre ses mains. Tu n'es pas un monstre Winsthroft...... crois moi Elle avait chuchoté ses derniers mots tout en le regardant dans les yeux.

La jeune femme avait définitivement un pouvoir apaisant sur Winsthroft. L'homme se calma en quelques instants et inconsciemment se mit lui aussi à chuchoter :

- Je sais bien que nous n'avions pas d'autre solution... et je suis courant que c'est une bonne chose que se soit l'un de la Meute qui a porté le coup final... mais... ce qui me fait peur est ce que je ressentais à ce moment précis...

Le voleur arrêta de parler pendant quelques secondes. Il était en train de ramasser son courage pour être capable de terminer sa confidence jusqu'au bout. Lorsqu'il fut prêt à continuer, il dit avec un ton de voix un peu plus déterminé :

- La personne qui a assassiné Éliam ce matin n'était pas Winsthroft, l'homme qui n'avait en tête que de sauver un ami. C'était plutôt Winsthroft, l'assassin au coeur froid qui n'effectuait qu'un travail comme tous les autres. Le pire c'est que j'ai même éprouvé... une certaine forme de satisfaction et de... plaisir au moment où j'ai senti ma lame s'enfoncer dans sa gorge (l'homme avait dit cette dernière phrase en grimaçant d'effrois). Et ce n'était pas la première fois que je ressentais cela..... Lillaké, j'ai peur de ce que je suis en train de devenir... Peur d'être en train de suivre les traces de l'ancien Marquis de Sadis qui n'avait comme seul plaisir que de détruire la vie des autres...

Quelques secondes passèrent avant que Winsthroft ne rajoute :

- De plus, lorsque j'ai assassiné Éliam ce matin, j'ai brisé la dernière des trois règles que je me forçais à respecter. Comment suis-je sensé de continuer à vivre en groupe avec les autres si je me trahis moi-même?

Lillaké toujours assise devant Winsthroft, l’écoutait sans dire un mot. Lorsqu’il eu fini, elle réfléchi quelque minute avant de parler.

- Je ne sais vraiment pas quoi dire... Elle hésita encore quelque instant avant de poursuivre. -- Je sais qu’il y a plusieurs facettes de Winsthroft comme il y en a plusieurs de Lillaké. Si cela t’affecte, il va falloir que tu réfléchisses à celle que tu veux qu’il reste et celle que tu veux faire disparaitre. Ta facette froide, comme tu appelle, est ton moyen de défense… Je sais que tu as fait et vue beaucoup d’horreur, mais tu ne dois pas t’enfermer dans ta coquille.

- Tu ne deviendras pas comme l’ancien Marquis de Sadis , regarde juste comment ça t’affecte. Le marquis lui, rien ne l’affectais alors ne te met pas des idées en tête. Elle se tut une minute avant de poursuivre :


- Je peux te poser une question, combien il y a de facette de Winsthroft…. Et qu’elle était tes trois règles? Si ce n’est pas indiscret bien entendu.

Lillaké sourit:

-bien sur que je pourrais nommer tes facettes, en fait je pourrais nommer les facettes de bien des gens. Je suis très observatrice et ses dernières semaines j'ai pu observer les gens et comment il agissait avec les autres. Vous avez beau avoir de très beau masque, je suis quand même capable de dire qu'elle est votre vrai personnalité.

Elle écouta en silence les 3 règles que le jeune homme c'était établit pour fonctionner dans la vie. Elle trouvait ça un peu bizarre, mais elle ne venait pas du même milieu que lui. Elle ne parla point du malaise qu'il avait eu en parlant de sa première règle. Ça lui donnait des frissons dans le dos et elle se dit que si jamais il voulait lui en dire plus, il le ferait. Elle soupira en entendant la deuxième règle et leva les yeux au ciel. Décidément le jeune homme était plus tourmenté qu'elle ne le pensait.

Tu ne l'as pas assassiné, tu l'as délivré. Quand tu assassines les gens, ils restent morts normalement. Les dieux ont bien voulu donner une autre chance à Eliam. Ils savaient donc que le seul moyen de le sauver était de faire ce que tu as fait. Alors tu n'as pas transgressé ta seconde règle.

Elle du faire un effort pour finir d'entendre le phrase du jeune homme tellement il parlait tout bas. Elle aurait souhaité de ne jamais avoir entendu ce qu'il avait à dire. Elle ressentit un violent pincement au cœur et détourna la tête. Elle essaya de se ressaisir et le regarda. Pourquoi il était tout rouge... aucune idée. Dieu que c'était illusoire d'avoir pu penser qu'il aurait pu l'aimer, elle...... il en aimait une autre, il venait de le lui dire. Elle mit son masque que tout allait bien et en bonne amie elle lui parla:

Tu sais parfois ce que l'on pense être une faiblesse peut s'avérer notre plus grande force. Tu ne devrais pas t'empêcher de faire quelque chose par peur de faire du mal. Si tu ne laissais pas, tu ne le sauras pas et tu auras probablement passé à côté de quelque chose. Des fois dans la vie il faut prendre des risques. Elle sourit et se releva: Alors va la voir et dit le lui ce que tu ressens sinon tu ne sauras pas ou ça pourrais te conduire.

Elle regarda le ciel et vit que le soleil était sur le point de se coucher.

- Nous devrions y aller, nous avons une longue route à faire avant d'arriver à ton manoir. Je vais aller chercher mes choses que j'ai laissées plus loin. Je reviens.

Elle partie en direction de l'endroit ou elle s'était reposé plus tôt dans la journée. Elle ravala la boule qu'elle avait au fond de la gorge et combattis les larmes qui lui montait aux yeux. Qu'elle gourde elle avait été. Elle était bonne pour ce faire de faux espoir. C'était un marquis et elle sa serfe. Il avait probablement rencontré quelqu'un de son statu aux diverses réunions sur les terres de Sir François. Elle remit ses souliers, pris son sac, essuya ses yeux et remis son air que tout aillait bien et retourna vers le jeune homme.

Winsthroft écouta jusqu’au bout ce que sa serf avait à dire. Il préféra rester muet suite à son sermon sur le fait que la Meute n’avait pas eu d’autre choix pour délivrer Éliam… En fin de compte, peut-être qu’elle avait raison… Non! Elle avait raison! Se convaincre de cette affirmation était sans doute la seule chose qu’il pouvait faire pour ne pas devenir fou….

Pour ce qui est de la suite, Winsthroft ne comprit pas tout de suite ce qui se passa. C’était un peu comme s’il avait perdu le contrôle d’un chariot qui avançait à toute allure. Mais pourquoi est-ce qu’elle avait réagi de cette façon? Wulf lui avait pourtant affirmé la soirée précédente que Lillaké lui avait des confiances intimes à son sujet. Se pourrait-il que son amie d’enfance lui avait joué un mauvais tour? Non c’était impossible! Kaerian ne lui aurait jamais fait cela… De toute façon, si ça avait été un mauvais tour, Lillaké n’aurait pas été autant déstabilisé par ce qu’il venait tout juste de lui dire… (bin oui, un voleur aussi ça sait voir au-delà du masque )

Il ne lui restait maintenant plus qu’une seule chose à faire. Une dernière tentative. Si la nécromancienne se sauvait encore une fois après cela, c’était décidé, il s’enfermerait à tout jamais en lui-même et ne partagerait plus ses sentiments avec qui que ce soit…

Avant même que Lillaké n’eu le temps de repartir de son endroit de repos, Winsthroft se trouvait dans son dos. Il n’avait aucunement tenté de cacher sa présence ce qui avait permis à la jeune femme de l’entendre arriver. L’homme la prit alors par la taille et délicatement la fit tourner afin qu’ils puissent se regarder face à face. Toujours en la tenant par les hanches il lui dit :

- Je crois que je n’ai pas été tout à fait assez clair dans ce que je tentais de dire par rapport à la troisième règle. Tu m’excuseras… J’ai malheureusement trop tendance à vouloir rester vague lorsque je parle. Comme tu me l’as suggéré tout à l’heure, j’ai tenté ma chance auprès de cette fameuse personne, sauf qu’elle n’a pas compris ce que je lui disais…


Il prit une légère pause avant de continuer. Bien que Winthroft semblait maintenant beaucoup plus sûr de lui-même, il avait malgré tout besoin d’une dernière petite dose de courage avant de se lancer à l’eau. Définitivement, les émotions n’étaient vraiment le fort du Marquis… Lorsqu’il fut enfin prêt, il rajouta :

- En fait, ce que j’essaie de te dire depuis tout à l’heure c’est…


Toujours aussi délicatement que possible, le voleur fit avancer légèrement la jeune femme afin que la distance entre les deux personnes soit réduite au maximum. Ce n’est qu’à ce moment que Winsthroft donna un tendre baiser sur les lèvres de Lillaké.

Lillaké venait tout juste de remettre ses souliers lorsqu'elle entendit le jeune homme arriver dans son dos. Elle ne voulait pas lui faire face, pas tout de suite, mais elle n'eut pas le temps de réagir. Elle sentit un bras puissant la prendre par la taille, qui la fit tourner jusqu'à ce que ses yeux rencontre ceux de Winsthroft. Elle écoutait le jeune homme parler mais tout semblait flou autour d'elle. Il hésita une seconde, semblant prendre son courage à deux mains, il essaya de lui dire quelque chose. Voyant que cela marchait plus ou moins, il l'attira encore plus près de lui jusqu'à ce qu'elle sente le souffle chaud de sa respiration sur sa peau. Son coeur battait à tout rompre dans ses oreilles, elle avait l'impression qu'il allait sortir de sa poitrine à tout instant. Elle était surprise de constater que Winsthroft ne l'entendait pas. Puis tout doucement, elle sentit ses lèvres se poser tendrement sur les siennes.
Elle était tellement surprise qu'elle ne réagit pas tout de suite. Puis elle répondit (de mieux qu'elle pu) à son baiser. Elle souhaitait juste que le temps s'arrête, c'était trop beau pour être vrai. Puis doucement, elle quitta ses lèvres pour le regarder droit dans les yeux elle murmura:

je... je ne sais pas quoi dire.....je Voyant qu'elle ne trouvait plus ses mots elle rougit comme une pivoine.

LIllaké se blottit contre le jeune home et ferma les yeux. Elle se sentait bien, en fait, elle ressentait un amalgame d’émotion. Elle rit silencieusement en entendant Winsthroft lui murmuré que son visage était comme un livre ouvert pour lui. Elle se maudit intérieurement, va falloir qu’elle travail là-dessus. Après quelque instant elle se décolla du jeune homme. Elle regarda Winsthroft et dit :

Je… non…On ne peut pas Winsthroft. Tu es marquis et je suis ta serfe…. Qu’est ce que les gens diraient? Je veux dire.. c’est impossible.. je ne veux pas te causer des ennuis.

Elle leva les yeux au ciel et dit : Et puis il faudrait vraiment partir avant que le soleil se couche. On a une longue route à faire avant d'arriver à ton manoir.

Lillaké soupira de soulagement lorsqu’elle entendit Winsthroft lui suggérer de tenir leur relation secrète. Tout allait trop vite, trop tôt…. Elle ne savait plus trop ce qui se passait. Elle déposa sa tête au creux de l’épaule de Winsthroft et y resta un moment. Toujours dans cette position, elle murmura :

Tu veux réellement hum….faire un bout de chemin avec moi? Je veux dire … être avec moi?

Elle entendit la réponse du jeune homme et ferma les yeux. Elle resta ainsi pendant quelque instant puis à contre cœur elle se redressa. Elle aurait voulu rester comme ça le plus longtemps possible. Elle était bien dans ses bras… c’était quand la dernière fois qu’elle c’était senti aussi bien?.. elle ne s’en souvenait plus. Elle prit ses choses qui étaient resté sur le sol et regarda Winsthroft :

Je peux faire une suggestion? Je dois encore défaire mon campement ce qui risque de prendre quelque temps. Nous pourrions aller passer la nuit dans la petite auberge où séjourne le reste de la meute. On pourrait avoir une bonne nuit de sommeil et un bon bain. Ça fait longtemps que je n’ai pas eu une bonne nuit de sommeil.

En disant cela, l’image de l’esprit noir lui revient à la mémoire. Son visage devient livide pendant quelque seconde et elle se remémora le froid. Il faisait tellement froid ou elle avait été, mais il y avait autre chose là bas… mais quoi? Et c’était où cette place?….Elle revient à elle et caressa doucement la joue du jeune homme puis ajouta :

Tu devrais aller discuter avec Eliam et avec Wulf. Tu as des choses à dire à Eliam et je suis sure que Wulf aurait besoin que tu l’écoutes. Avec ce que tu m’as dit, elle devrait être dans tous ses états.

Elle commença à marcher lentement vers sont campement.

Citation :

Tout allait trop vite

Elle est mignone....