Destination: Le manoir du Marquis de Sadis

Lillaké marcha lentement en écoutant les réponses du jeune homme. Elle était ravie et soulagé à la fois qu’il fût réellement attiré par elle. Elle eu un petit rire forcé en entendant parler de leur couple peu conventionnel. Inévitablement, elle serait toujours une nécromancienne et elle détestait ça. Ils marchèrent en silence jusqu’à leur campement et Lillaké continua (après avoir salué Winsthroft de la main) vers son campement. Elle commença par ramasser toute ces choses et une fois prête pris quelque minute pour boire de l’eau. Elle se releva, pris ses choses et marcha en direction du campement de l’élu de son cœur. Il était en pleine conversation avec des gens qu’elle avait jamais vue.. Probablement des nobles. Elle fit un petit signe pour qu’il la remarque et il pu lire sur ses lèvres qu’elle allait à l’auberge. Elle partie en direction de l’auberge.

Arrivé là bas, elle entra et pris deux chambres, une pour elle et une pour Winsthroft. Elle demanda si elle pouvait prendre un bain dans sa chambre. Elle fut heureuse d’entendre que la chose était possible.. ça faisait combien de temps qu’elle ne s’était baigné dans une eau chaude? Mmm des semaines. Ça ferait changement des rivières et des lacs. Elle attendit quelque temps et alla dans sa chambre, déposa ses choses sur le sol, se déshabilla et entra dans la baignoire ou elle ferma les yeux. Elle s’endormi dans cette position et ces le frois de l’eau qui la réveilla. Combien de temps avait passé, elle ne le savait pas. Elle se lava en vitesse, sorti du bain, mis des vêtements propre et descendit dans la salle commune pour prendre un bon repas.

Elle demanda au patron si un dénommé Winsthroft était arrivé. Il répondit par l’affirmative et elle attendit dans la salle commune en dégustant un bon potage aux légumes avec du pain frais.

Lillaké observa le jeune homme qui prit place devant elle. Elle remarqua qu’il avait remis ses vieux habits, enfin les habits dans lesquels elle l’avait connu. Après de brèves salutations, il se commanda à manger. Lillaké continua à manger en silence, un peu inconfortable. Ils avaient choisi de tenir leur relation secrète jusqu’au jour ou les deux serait prêt à se montrer en plein jour. Elle regarda son bol, elle trouvait ça plutôt dur de ne pas témoigner une marque d’affection envers Winsthroft en publique. Elle n’avait qu’une envie, se retrouver dans ses bras. Mais elle devait être forte et ne pas penser à ça. Elle releva les yeux de sur son bol et entama une conversation tout à fait anodine pour ne penser à lui…..c’était assez paradoxale mais bon ça marchait. Elle se répéta qu’en publique, il était son patron rien de plus.
Le repas se passa sans histoire et le tout fût très agréable. À la fin du repas, elle commanda du thé pour deux et en offris à Winsthroft. La fin du repas se passa agréablement. Elle déposa sa tasse lorsque celle-ci fut vide et s’excusa auprès de Winsthroft :

Je vais aller me coucher. Nous devons partir tôt demain matin et toi aussi tu devrais aller te coucher.

Elle se retenu pour ne pas se blottir dans ses bras et l’embrasser. Elle eu un sourire triste et lui souhaita bonne nuit.

Lillaké sourit tendrement et murmura

Bonne nuit Winsthroft.

Elle quitta à contrecœur le jeune homme et alla se mettre au lit. Il était difficile de s’endormir lorsque son estomac était remplit de papillon et la tête remplie d’image. Elle se mit à respirer profondément pour relaxer et s’endormit. La nuit fût mouvementée et elle ne pu fermer l’œil qu’une heure ou deux. Bien avant l’aube elle se leva, fit ses bagages et descendit doucement dans la salle commune. Le patron était déjà debout et ça sentait bon le pain frais. Elle alla s’asseoir devant le feu et commanda une tasse de thé. Elle essaya tant bien que mal de se réchauffer. Elle avait tellement froid et ce qu’elle craignait c’était reproduit cette nuit. Mais comme à l’habitude, elle n’en gardait aucun souvenir, seulement une grande sensation de terreur. Plus le temps passait, plus c’était difficile pour elle de dormir et plus les cernes sous ses yeux se creusaient. Elle perdit le fil du temps à regarder le feu danser dans l’antre de pierre. C’est à ce moment qu’elle sursauta lorsqu’une main se posa sur son épaule.

Lillaké sursauta, laissant presque tomber la tasse de thé vide qu’elle avait dans les mains. Elle se retourna pour saluer l’élu de son cœur et aussi pour lui mentir en pleine figure. Il pouvait voir les cernes noirs sous ses yeux et le teint blanc qu’elle avait.

Oui très bien et toi?

Par le Pen Draig qu’elle était mauvaise menteuse. Le jeune home pouvait juste trop bien lire sur son visage que la nuit n’avait pas bien été du tout. Elle fit une place à Winsthroft sur le banc (près d’elle) et commanda à nouveau du thé et deux petits déjeuners. Son regard se posa à nouveau sur les flammes. Avec son air le plus sérieux (toujours en se répétant que c’était son patron), elle dit :

Je suis prête à partir quand vous voudrez. Les bagages sont faits et la note a été payée. Nous pouvons prendre notre petit déjeuner et partir ensuite Monseigneur.

Ça sonnait bizarre d’appeler ainsi Winsthroft comme ça, mais si elle voulait garder le tout secret, il fallait qu’elle agisse en serfe et non pas en amie. Lorsque le repas fut servi, ils allèrent manger à la table. Elle servit une tasse de thé à Winsthroft et commença à manger en silence.

Le voyage du retour se passa sans incident. C’est vrai que la route se faisait vite avec les chevaux, mais Lillaké ne les aimait pas. Elle était disons assez gauche avec ses bêtes.

Lorsqu’ils arrivèrent enfin au manoir, Lillaké fît qu’un tout petit signe de tête à Winsthroft en guise de salut car celui-ci était déjà entraîné à l’intérieur par une dizaine de personne. Des servants et des conseillers sans doute. Elle prit ces bagages et se dirigea vers le quartier des servants ou était sa chambre. Elle se trouvait tout au fond du corridor. À peine entré, elle avait oublié comment la chambre était petite. Elle défit ses bagages et s’installa sur le lit. Il était encore tôt dans la journée. Elle sortit donc un bouquin qu’elle avait de caché dans la petite commode au côté de son lit et lu le restant de la journée. Elle s’aperçut qu’il était tard lorsque son estomac se mit à faire des drôle de bruit. Elle ferma donc son livre et descendit à la cuisine se chercher de quoi manger. Elle mangea sur place sous le regard soupçonneux des cuisiniers et des marmitons. Elle fini de manger en vitesse son repas et décida d’aller se coucher tôt. Ce n’était pas aujourd’hui qu’elle verrait Winsthroft. Il devait être fort occupé maintenant qu’il devait prendre en main tout le manoir. Peut-être le verrait-elle demain avec de la chance? De toute façon son travail dans la bibliothèque commençait demain alors aussi bien être en forme.

Bien sur elle eu une autre mauvaise nuit. Ne voulant plus rester seule dans sa chambre elle arpenta les couloirs du manoir. Elle explorait le tout , seule la nuit…. Et elle aimait bien ça. Sa petite balade l’amena aux écuries ou elle fît une rencontre des plus inattendu.

Le manoir en question où le nouveau Marquis de Sadis avait choisi d’opérer se retrouvait sur une colline entourée d’un labyrinthe de haies soigneusement taillées. Aux alentours des haies, une forêt affreusement vieille gardait les parages. Les branches et les troncs des arbres étaient disséqués, épineux et la verdure faisait du manoir une véritable forteresse vivante. Des corbeaux et des buses voletaient autour du manoir et se perchaient ici et là pour observer quiconque osait entrer.

Le Marquis et sa compagne firent leur entrée par l’allée principale qui était bordée par les haies et les taillis. Ils arrivèrent bientôt à une grille de fer forgée noire qui était ouverte. Après la grille, l’allée principale, impeccablement soignée, qui menait jusqu’aux portes de devant était suffisamment grande pour offrir de l’espace pour un bataillon de soldats Rochellois. Le manoir comme tel fit frissonner les nouveaux arrivés. Les murs étaient faits de pierres grises taillées aux ciseaux qui reposaient sur un mortier noir. Des gargouilles surveillaient les alentours d’endroits stratégiques et étaient accompagnées des corbeaux noirs. L’endroit était propre et bien entretenu, mais manquait de touches personnelles.

À leur arrivé, deux palefreniers s’occupèrent aussitôt de leurs montures pendant qu’un majordome austère accompagna Winstroft à ses appartements. Quelque temps plus tard, une dame, tout aussi austère, dirigea Lilaké d’un ton sec vers une chambre dans l’aile des domestiques. L’intérieur du manoir était sévère; les planchers et les murs étant fait d’un bois très foncé.

Une fois arrivée à sa petite chambre, Lilaké découvrit un lit simple avec un matelas de paille et des draps de lins drus mais de bonne qualité. La couverture grise qui recouvrait le lit était chaude et épaisse et une bonne odeur de lavande en ressortait, une nécessité pour cette chambre. Celle-ci n’avait pas de foyer et les murs de bois crus n’offraient guère de chaleur. Une minuscule table de chevet, alourdie par un pichet d’eau et un bol de toilettage ainsi qu’un coffre complétait le ménage. Pour Lilaké qui venait de Draioch et qui avait dormi plus d’une fois sur une paillasse où dansaient les souris, cet endroit était plus que convenable.

De son côté, Winstroft retrouva un appartement de chambres, complètes avec salle à dîner privé, salon et boudoir. Les planchers de bois foncés reluisaient des feux allumés des âtres qui se trouvaient dans chaque pièce. Les divans étaient recouverts de coussins de velours rouges bien rembourrés et les tables étaient recouvertes de nappes rouges brodées. De grandes fenêtres carrelées bordaient un mur du salon et étaient ornées de rideaux de velours qui se prélassaient jusqu’au sol et encadraient les sièges qui bordaient les fenêtres. Pourtant, l’aspect chaleureux de l’endroit était masqué par la pesanteur des meubles et des murs qui étaient dépourvus de décorations. Se remémorant l’ancien Marquis, Winstroft ne pu empêcher un frisson d’anxiété pour l’endroit qui lui appartenait maintenant.

(houuuuuuuuuuuuuuu j'adore tes descriptions Marie )

(Ouin c'était tellement superbe que vous avez arrêter d'écrire...)

(mais non je suis partie avec Wulf à Draioch Saute à l'autre post loll On s'en va chercher Garan)

Winsthroft était assis nonchalamment sur l'un des sièges richement décorés de son "nouveau" salon. Il regardait depuis un bon moment déjà le feu qui dansait à l'intérieur du foyer qui se trouvait devant lui. L'ennui se lisait très facilement sur son visage. Lui qui avait si souvent rêvé de richesse trouvait celle qui se présentait devant lui était pratiquement inintéressante. Il y en avait tellement que cela devenait beaucoup trop à son goût. Et tout s’était passé tellement vite... Le voleur avait encore beaucoup de misère à croire que ce qui lui arrivait était réellement vrai.

Comment l'ancien marquis pouvait-il vivre dans ce genre de pièces? La décoration était tellement "lourde" que cela en devenait presque étouffant. Même Winsthroft qui était d'habitude capable de s'habituer à un nouvel environnement facilement avait eu besoins d'un très long moment pour trouver l'endroit supportable.

Après plusieurs heures d'ennui, Winsthroft n'en pouvait plus de supporter la sensation de solitude qui l'envahissait de plus en plus. Il alla chercher l'un de ses serviteurs qui se trouvait près de ses cartiers et lui donna une directive très simple :

- Allez me chercher Lillaké.

Le servant sourcilla un instant avant de répondre stoïquement: "Lilaké est partie il y a un quart d'heure Monseigneur."