OOC->Voici un post, je ne sais pas si des gens veulent écrire des suites, j'ai laissé la place à tous les groupes donc...
IC->
Antoine respirait mieux depuis l’enlèvement de la malédiction des terres de Draioch. Ses choses étaient rassemblées et il était prêt à partir. Il se surprit à regarder une fois de plus le groupe de gens avec lesquels il avait partagé la majorité de son séjour dans ces terres barbares : La Meute. Pouvait-il se joindre à eux pour le voyage ou était-ce impossible vu l’étroit lien tissé parmi les membres de ce groupe d’aventuriers élite ? Pas plus tard que la veille il se vit exclure du clan alors qu’il s’amusait bien avec eux, cela prouvait à quel point il pouvait devenir qu’une monnaie d’échange ou simplement un fardeau supplémentaire, le bouffon ou l’inconnu.
« Pourquoi m’en ferais-je avec ces bouts d’amitiés incongrus que je tente de rapiécer telle une tunique paysanne qui a tout simplement trop servi? Est-ce parce que je me dégoutte au point où je ne peux tout simplement pas blairer ma propre personne en toute solitude? Est-ce parce que je suis maintenant orphelin du monde, sans père, mère, frère ou croyance que je m’attache au moindre sourire, à la moindre attention envers ma personne? En fait, ai-je déjà perdu la raison. »
Le guerrier sans famille jetait un regard vide sur l’assemblé.
« Je n’ai pas d’amis, c’est mieux comme ça. Pas d’attente pas de déception. » Son regard tomba sur Topanga, la guerrière redoutable, celle qu’il avait tenté de sauver du gouffre, mais qu’il n’a tout simplement pas réussi et d’ailleurs ce ne fût pas le seul échec des derniers jours. Il se rappelle alors des paroles de Wulf et haussa les épaules.
« Les femmes sont difficiles à comprendre, les guerrières encore plus. J’aurai peut-être la chance de réitérer mon offre dans un avenir rapproché. Après-tout j’ai réussi quelques bons coups ces derniers jours, et prouvé ma valeur… »
Un regard d’insatisfaction balaya son visage.
« Quelle valeur? Maudit imbécile, c’est elle qui t’as sauvé - plus d’une fois d’ailleurs - d’une mort certaine et sans éclats. Tu serais mort dans l’anonymat, comme tu es né et comme tu as vécu. À moins que les quelques prouesses dans le monde des morts et face au Tréant mort-vivant, parviennent à te soulever au-delà du grade de parasite social. »
Il se mit à la marche suivant les autres, que ce soit les Pirates ou La Meute ou même la Comptesse. Ils étaient tous des noms parmi tant d’autres, en fait un seul nom sortait du lot et il n’aurait pu rien faire pour changer sa réponse. « Peut-être une autre fois, mais pas maintenant … » ces paroles elles étaient ancré dans son cœur.
Après le meurtre de sa femme, il n’avait jamais osé demander quelqu’un d’autre à le joindre pour un rendez-vous. Il avait été trop difficile de perdre sa femme, il ne supportait pas l’idée de la perdre une deuxième fois, mais cette guerrière fougueuse et si attentionnée l’avait fait changé d’idée. Si bien que son refus fût tel un coup de couteau au centre de sa poitrine. Il l’avait épongé avec un sourire et un silence maladroit en tirant sa révérence, il aurait voulu crier de douleur pour ce simple non. Mais bon il avait amplement le temps de repenser à ce moment impossible durant la marche qui l’amènera à sa prochaine destination.