En route

Domino riait intérieusement du "timing" merveilleux de leurs compagnons.

Elle suivit Éliam pour lui venir en aide près de la comptesse - décidemment quelque chose allait se passer. Les gens ne devenaient pas aveugle pour aucune raison. Très calme durant la procédure, elle regarda les mouvements lents et attentionés d'Éliam.

Incapable de discerner si le malheur de la Comptesse s'améliorait ou non, elle mit une main sur l'épaule à Éliam pour lui faire savoir qu'il faisait quelque chose de bien.

Touché par le chagrin d'Éliam, tout qu'elle pu faire est de lui sourire courageusement.


Plus tard dans la soirée, Éliam perdit Domino de vue.

Il sentit une présence près de lui durant la nuit. Toujours alert, lentement il se tourna pour vérifier ce qui rôdait. Éliam sentit une chaleur dans son dos...

Enfin, Éliam réalisa que ce n'était Domino qui mettait une bûche dans le feu.

"Ça faisait longtemps que tu avais mis une bûche... Je ne voulais pas te réveiller. Désolé..."

Ayant l'air d'hésiter, elle s'assit près de lui, en prenant soin d'enlever le sac qu'elle trainait.

"Tiens... C'est pour toi. J'apporte toujours des trucs en trop..." dit Domino en lui tenant une couverte. Elle s'accota sur ses jambes en le regardant.

"Qu'ess qui se passe avec toi Éliam? Doux comme un mouton habituellement, mais... parfois dans tes yeux il y a ... quelque chose de troublant. Ça nous tranche l'esprit."

Elle soupira.

"J'ai vu des choses bizarres ces jours-ci, et même entendu quelque chose de très étonnant qui s'est passé avant qu'on parte de la Passe, auquel tu étais présent. Tu veux m'en parler?"

Pour un court instant, Wulf s'attendrit et laissa couler de ses lèvres un rire fleuri. Il y avait lngtemps qu'elle ne s'était pas abandonnée à un plaisir anodin. Elle fit honneur à Beregon en laissant Kaerian prendre le dessus. Cette femme camouflée derrière la guerrière. Légère et chalereuse, son amie de livra à de douces échanges avant qu'un douloureux souvenir vienne redresser son mur de protection.

-Beregon, tu te souviens ce jour où nous nous sommes croisés pour la première fois? Eh bien ce jour là Brigid m'avait soufflé ton nom à l'esprit et je savais dès lorsque tu jouerais un rôle important dans ma destiné. Je n'avais cependant pas imaginé à quel point vous le seriez tous. J'ai peur Beregon ..La meute tu sais... c'est les 3 hommes auxquels je tiens le plus...
Wulf hésita un moment puis ayant besoin de parler un peu afin de dissiper sa tension intérieure elle poursuivit son histoire.

-Il y a de cela quelques années, je voyageais avec deux hommes très courageux. Ils furent des amis fidèles et de vaillants combattants. Melkor et Edmond. Nous avons parcourru les Milandes en quêtes de vaincre le mal et ils m'ont suivi aveuglément. Tout comme vous , ils croyaient en moi...Un jour, Edmond fut gravement blessé et j'ai cru qu'il n'allait pas s'en remettre. Ce jour là, j'ai senti la faiblesse de mon coeur, je n'ai pu supportter cette douleur alors je les ai quitté. Encore aujourd'hui, je m'en veux d'être partie sans explication mais c'était mieux ainsi... et toi aussi tout comme moi .. tu as laissé derrière cette femme et l'enfant. Je me souviens de ce jour....Je suis désolée.
Ouf!! Quelle abominable héroïne je suis!!! Sans coeur et froide comme la mort elle même. J'affronte les créatures les plus abominables de ce monde et je descendrais en enfer sans broncher mais lorsqu'il s'agit (elle plaça sa main sur sa poitrine) ça ne va pas du tout.
Il me fait mal de puis notre arrivée à la passe...et mon seul remède est de le glacer!! Pardonne-moi Beregon . Je tiens tellement à vous.. mon esprit, ma conscience et mon coeur. De cette façon je resterai auprès de vous..

Sur ces dernières paroles, Wuylf éclata de rire et tenta de changer les idées en arrosant sa gorge d'Hydromel!!

-Bah... Beregon!!! fais pas cette tête... je divague tout comme toi!!!

Celà faisait extrêmement longtemps que quelqu'un ne c'était occupé de lui ainsi.
La chaleur reprennait lentement et Éliam apprécia grandement la petite attention.
Un sourire apparu sur ses lèvres lorsqu'il vit la jeune femme lui tendre la couverture. Sans hésiter il la pris puis s'enlança.
Mais encore un peu endormi il perçu l'inquiétude dans le ton de voix de Domino lorsqu'elle lui demanda ce qui se passait.

Son sourire se transforma pour faire place à un regard interrogateur.
Voyant qu'elle était sérieuse il s'assoya et pris quelques secondes pour tenter de réaliser et comprendre ce dont elle venait de lui parler.

Mais... de quoi est-ce que tu parles? Si c'est du prêtre je te jure que c'est un très grand mal entendu et je le regrette énormément. Tu ne devrais pas t'en faire avec ça.

En petite boulle accotée sur ses jambes, elle semblait frisonnée. Était-ce le froid ou une certaine nervositée.

Éliam replaça la couverture puis l'invita à venir se réchauffer aussi.

Allez viens avant de mourir gelé, elle est assez grande pour deux. Et explique moi ce qu'ils ont de si bizarre mes yeux.
Ne me dis juste pas qu'il devienne comme ceux de la comptesse.

Il afficha un regard découragé à la mention de la comptesse.

À la mention de l’incident avec le prêtre, le regard de Domino s’assombra.

« C’est en lien avec cette situation là. En fait, tu ne m’as jamais vraiment expliqué ce qui s’est passé… »

Domino s’approcha à l’offre d’Éliam et pris sa place sous la couverture. Elle secoua la tête à la mention de la Comptesse.

« Son cas est unique, et la seule chose qui m’effraye est de ne pas avoir toute l’histoire. Je n’aime pas faire face à un phénomène sans avoir des détails. Tu dois savoir de quoi je parle… tu es chirurgien et tu t’attaques à un problème dont tu ne connais pas les origines, mais que des symptômes inconnu et unique à son cas… Mais je divague. Ce n’est pas du tout en rapport avec elle…. C’est pas que tes yeux soient bizarres. Tes yeux n’ont rien de méchant… à part… »

Domino devena soudainement consciente que le monde autour d’eux dormait très profondément.

Le volume de sa voix baissa lorsqu’elle adressa Éliam …

(voir tes PMs!!)

Beregon était content de voir que la grande Wulf se laissait allez un peu. Dieu sait qu`elle avait grandement besoin de se vider la tête et le coeur. Lorsqu`elle mentionna à quel point elle tenait à la meute, Beregon s`empressa de répondre.

-Et ces trois hommes tiennent tout autant à toi tu sais. Je ne crois pas qu`il faut que tu ailles peur de nous perdre. Il ne faut jamais avoir peur de l`innévitable. Le plus important c`est d`accepter ce qui va arriver. Lorsqu`on comprend et accepte notre destiné, on est plus apte à l`affronter. Tu seras peut-être seule à la fin mais au moins tu pourras te dire que d`autres t`ont aidés à accomplir ce que tu es. En respectant ce que les autres ont fait pour toi, tu pourras ainsi honorer leur départ.

Et c`est à ce moment que la guerrière mentionna la femme de Beregon et un suposé enfant. Cependant, ce que Wulf ignorait, était que le forestier n`avait jamais eu notion de l`existence d`un enfant de son sang. En fait, Beregon avait cru toute sa vie qu`il avait laissé une femme accomplie, qui s`était fondé une nouvelle famille avec un autre homme.

-Tu veux dire laissé derrière cette femme seulement. Je n`ai jamais eu d`enfant avec elle tu sais…

Pourtant, Wulf conservait son regard sérieux par rapport à la mention de l`enfant.

-Je…je suis père? Depuis quand es tu au courant? Pourquoi ne pas me l`avoir mentionné avant que j`ai une descendance? Wulf…tu comprends les conséquences…le fait que je sache que j`ai un enfant…merde!!

Quelque peu surprise de la réaction et sur l'ignorence sur l'existance d'un fils, Wulf pris la main de Beregon.

-Ce jour la Beregon... nos astres se sont heurtés et malgré les cris d'admiration autour de moi je ne voyais que toi. Tout était devenu au ralenti comme si Brigid m'annonçait le visage d'un chaînon important. L'hydromel coulait à flots mais mes yeux était rivés sur ta demeure. Je t'ai vu la quitter....(silence) Je l'ai observé ce jour la, déchirée et la main posé sur son ventre. Elle murmurait dans un dernier souffle ta paternité.....(silence) Beregon...je croyais que tu .. enfin.. peut-être que non .. C'est en laissant tomber mon armure que ce souvenir fit surface . et j'en suis désolé.. de ne pas avoir mentionné son existance avant .. peut-être j'avais peur que tu quittes sans nous.. mais maintenant cette affaire est scellé par le sang .. et nous t'acompagnerons... Ah merde Beregon....un enfant!

Wulf resta à l'écoute de son ami et caressa avec compassion sa main.

Beregon était complètement figé à fixer la forêt. Un million de question se posaient présentement dans se tête.

-Je suis content que ton armure à laissé sortir cette information...je suis à la fois content et soucieux de savoir que j`ai un enfant à quelque part qui ne connait probablement pas mon existence. Cet enfant ne sait absolument pas ce qui l`attend. Il vit une vie tout à fait normal avec une mère menteuse et un père qu`il croit être le sien. Un jour il devra quitter le foyer famillial pour ensuite apprendre par la boude d`un vieille homme qu`il est l`héritier d`une destinée damnée...

Le forestier se laissait définitivement emporter par ses pensées. La simple mention d`un enfant venait de réveiller un passé que Beregon s`était forcé d`oublier. Un passé de mensonge.

-Je crois que j`ai besoin de réfléchir un peu...pardonne moi si je quitte, mais je vais aller respirer un peu.

Plus il avancait dans la forêt, plus il disparaissait. Wulf ne pouvait plus dutout voir son ami, mais elle pu l`entendre.

-Ne t`inquiète pas. Je te remercie de m`avoir apprit cette nouvelle à la fois bonne et mauvaise. Tu es une très bonne amie Wulf.

Plus rien

Wulf voulu répondre à son ami mais il était déjà bien disparu dans la forêt. Elle s'étira afin de dégourdir ses courbatures que lui causait les tours de garde. Ses yeux firent le tour du campement et évaluaient le bien-être de tous...La plupart des gens dormaient d'un sommeil des plus réparateur possible et autour du feu; il y avait Éliam et Domino....La comtesse semblait s'être un peu appaisée même si elle tentait tant bien que mal de combattre son sommeil. Seigneur de la Britain devait encore rebatir ses forces. Garan, un peu plus loin veillait lui aussi à la sécurité de ce camp. Marie-Izabeau s'était assoupie en tenant son symbole entre les mains. Et son attention reveint au feu....

Malgré l'inconfort de la souche, Wulf demeura en poste. Elle ne dormira point.