En route vers Larochelle

-Vous me semblez pressé de connaître ce qui est arrivé à la comtesse. Jurez moi que dans la plus sincère des intentions que vous ne vous informez non seulement des agissements d'un certain esprit mauvais pour combler vos désirs les plus intimes mais plutôt que vous partagerez vos connaissances religieuses afin d'éliminer cet être qui ravage des villages et se nourrit des âmes mortelles. Si comme moi, celle qui vous inspire vous protège alors je veux bien considéré votre alliance, votre Éminence. Mais encore, faut-il que je reconnaissen en vous un frère.

Wulf regardant encore son Éminence à la limite du défi. Elle refusait encore de raconter cette soirée. Peut-être que Marie-Izabeau ou Éliam allait commencer à résumer la disparition de la Comtesse, dans ce cas Wulf observera les moindre réations du Cardinal.

Le plus calmement du monde, comme s’il discutait de la température, Manlieu croisa ses doigts et s’accouda sur la table et posa sur Wulf un regard placide. Un petit sourire releva le coin de ses lèvres doucement. «Je suis curieux de savoir pourquoi vous me portez ce mépris dame Wulf. Pourquoi croyez vous que je désire du mal aux vôtres? Dites-moi, dans quelle vie vous ai-je offensé?»

D’un geste large, il désigna la cour, la richesse du couvert, la maison. «Vous êtes bien loin de chez vous Dame Wulf. La civilisation vous étouffe et les murs de pierre vous emprisonnent. J’ai depuis longtemps appris qu’ils ne sont qu’un vernis que l’on peut facilement percer. En dessous, les choses sont les mêmes qu’ailleurs, mais le vernis permet de cacher les imperfections que plusieurs préfèreraient ne pas voir.» Manlieu inclina la tête d’un côté et regarda Wulf songeusement avant de continuer. «Vous n’avez pas besoin de vous méfier de moi. Je ne me suis jamais reclus derrière une façade.»

Le Cardinal s’appuya le menton dans la main gauche pendant qu’il leva sa droite. Il approcha délicatement une main près du visage de Wulf et traça ses traits, sans toutefois la toucher. Il se recroisa les mains en se redressant et poussa un soupir. «N’aimeriez-vous pas qu’on vous retrouve le plus rapidement possible si tel était votre cas? Je suis au service des Rochellois par l’entremise de Miharre. Laure-Emmanuelle est sous ma protection comme tout ceux qui appellent La Rochelle leur patrie.»

Wulf se recula.. fit vasciller la chaise en se relevant d'un geste brusque.

-Vous avez tout à fait raison...Ces murs sous lesquels vous cachez vos imperfections m'étouffent. Et ne vous faites pas plaisir en croyant que je me méfie.. je suis certaine que nous avons un terrain où nous partageons des ressemblance. Cependant..pour ce qui est de Miharre....c'est à Marie-Izabeau de vous entretenir sur ce sujet car moi... je n'en suis pas une disciple. Mais je ne vous y apprends rien...

La louve se leva et quitta la table.. elle alla réfléchir un peu plus loin face au jardin.

Accotée sur les remparts d’un petit balcon de jardin, la louve tentait probablement de se redonner un peu d’énergie naturelle pour contrer l’isolement qu’elle sentait de plus en plus se refermer sur son âme.

Après quelques minutes de relaxation, elle pu voir du coin de l’œil qu’une autre personne prit place à ses côtés. De humeur massacrante, elle allait avertir l’inconnu de quitter immédiatement jusqu’à ce qu’elle remarque les avant bras de celui-ci et qu’elle l’est reconnaissent.. Lentement, elle leva son regard jusqu’au visage de l’inconnu, pour réaliser que c’était bel et bien Beregon, qui la regardait d’un grand sourire. Les mois de séparation et les voyagents du forestier ne semblaient pas avoir modifié son apparence. Il était identique à la dernière fois qu’elle l’avait vue, il y avait plus de quatre mois.

Sans même la prendre dans ses bras, il s’installa tout prêt d’elle pour diriger son regard, et attirer celui de la louve vers l’énorme jardin de Manlieu.

-« Tu vois, même au centre de la civilisation, la nature est toujours présente. Prend ce que tu peux pour le moment et retourne à l’intérieur. Ne laisse pas Marie-Izabeau seule….Tout ira bien à partir de maintenant.»

Elle pu sentir une petite tape sur l’épaule et lorsqu’elle tourna le regard, son frère avait disparue. Tout comme s’il n’avait jamais vraiment été présent.

Souffle coupé....impossible.... Beregon ici en ce moment....Elle entendit ses paroles qui la calmèrent aussitôt. Il n'y avait rien de mieux qu'un forestier pour calmer la bête ardente au fonde de la guerrière. Il lui indiqua le jardin.. et l'effet de la nature artificiellement entretenue fut spontanée ou était-ce la présence de son frère d'arme qui su l'adoucir. Lorsqu'elle se retourna pour lui faire face.. il n'y était plus....
**Ne laisse pas Marie-Izabeau seule...** Fallait-il croire que la seconde nature de Manlieu aurait l'audace de blesser Marie-Izabeau?

Lentement, elle se retira du jardin afin de retourner à l'intérieur...

Pendant ce temps, Manlieu s’entretenait amicalement avec Marie-Izabeau au sujet de la comtesse. Wulf eut tout juste le temps d’entendre le mot « paladin » au moment où elle retournait sur la véranda. À son arrivé, Manlieu se leva en guise de politesse: «Marie-Izabeau m’a expliqué ce qu’elle sait du sort de la comtesse. Est-ce qu’il y aurait quelque chose que vous aimeriez ajouter? Je ne veux pas prendre trop de votre temps non plus. Vous sembliez pressée de partir il y a quelques instants.»

Wulf s'installa de nouveau devant le Cardinal, plissa les yeux à sa remarque un peu trop poli.

-Je fais confiance en ce que MArie-Izabeau vous a raconter, je ne vois pas de raison de poursuivre ce sujet de conversation. Peut-être avez-vous d'autres sphères de discussion ?

Croisant ses bras sur sa poitrine, Wulf regardait un peu trop directement son Éminence.

Manlieu resta debout et supprima un rire du revers de sa main. « Que vous êtes charmantes toutes les deux! » Galamment, il aida Marie-Izabeau à se lever. « Vous devez venir nous visiter plus souvent et la prochaine fois, vous devez m’appeler par mon prénom; Auguste. » Il offrit son bras à Marie-Izabeau.

Hubert apparu soudainement sur la véranda, s’inclina devant Wulf pendant que le cardinal guidait la Mère supérieure au travers de la maison. « Vous me ferez l’honneur de vous escorter dame Wulf? » souffla doucement Hubert. Le mousquetaire semblait hors d’haleine, comme s’il avait retenu son souffle pendant trop longtemps.

Lâchant prise sur le Cardinal lorsqu'Hubert lui pris la main, celle-ci s'avançant vers le mousquetaire en signe d'acceptation pour l'offre. La louve se pencha vers son accompagnateur et lui murmura à l'oreille:

-Me diriez-vous, plustard, pourquoi votre souffle coupe et que votre corps se raidit lorsque vous approchez son eminence et n'allez pas blâmer cela sur mon charme...je vous le défend!

Hubert regarda sa cavalière pendant un moment. « Je vais y penser. » dit-il sérieusement.

Arrivé à l’extérieur, un messager attendait impatiemment le groupe aux côtés du majordome. Lorsqu’il vit apparaître les aventuriers, il se précipita à leur rencontre. « La duchesse de Landry aimerait entretenir votre compagnie dès que vous le pourrez. Elle désire finaliser votre entente le plus tôt possible. Elle vous prie d’inviter quelques amis si vous le désirez et elle a spécifié que cette rencontre sera sans cérémonie. »

Le Cardinal eut un regard terrible pendant quelques instants qui n’échappa pas à Wulf. Il se tourna ensuite vers ses invités. « Si vous voulez, il me fera plaisir vous partager mon carrosse pour vous y conduire. C’est le moindre des choses puisse que vous m’avez fait part de votre compagnie. »

Wulf sourit trendrement à Hubert et lui dit doucement:
-Vous savez où me rejoindre.

À la sortie, un autre messager les attendait avec une offre de la duchesse cette fois. Wulf trouvait intéressant et amusant de se rendre chez sa majesté dans la litière du Cardinal.

-Votre Eminence, j'accepte votre offre. Dit-elle en lui adressant le plus radieux des sourires.

Se retournant au messager:
-Va quérir Topanga et Garan à l'auberge Le valet de coeur et dis leur que la meute les faits demandés pour un entretien avec la comtesse.
Suite à ses paroles, Wulf se retourna vers Éliam et lui fit signe afin qu'il laisse une pièce au messager.

-Merci

La nonne, perdue dans ses pensées, ne parlait plus depuis un moment. Lorsque le messager vient à leur rencontre, elle sortit rapidement de ses rêveries.

Toujours accrochée au bras du cardinal, la none parla d’un ton solennel. «Monseigneur, votre générosité est sans borne. Merci pour votre hospitalité et vos conseils. Ce fut un déjeuner très édifiant. »

Celle-ci se laissa guider au carosse. Tel proscrit par le protocole, Marie-Izabeau posa un baisé sur les bagues ornant la main du Cardinal.
Avant de prendre place dans la cabine, à la grande surprise de tous, elle murmura des instructions à l’oreille du messager de la Duchesse. Celui-ci s’inclina devant la mère supérieure avant d’enfourcher son cheval. Marie-Izabeau prit place dans la cabine au côté de Wulf et Éliam.

Hubert se retira des côtés de Wulf pendant que Manlieu offrit son bras à la guerrière pour la guider vers le carrosse. Il s’arrêta devant le carrosse avant de se tourner vers elle. « Merci d’accepter ma proposition de transport. » dit-il d’un sourire calculé. « Je trouve seulement dommage que je ne puisse voir le regard de la duchesse de mes propres yeux. Vous me faites honneur. »

Le cardinal s’inclina légèrement pour lui baiser la main. Il hésita quelques instants avant de finalement poser le baiser sur le dessus de son poignet. Il posa sur Wulf un regard plein de regrets. « Si jamais vous décidez que la proposition de la duchesse n’est pas à la hauteur et que vous devez refuser; faites-moi signe. Je vous aiderai avec la situation. Sachez, par contre, qu’il m’est impossible de vous parrainer directement. » Manlieu se tu, puis ouvrit la bouche de nouveau comme pour prendre la parole, mais s’arrêta sec. L’odeur enivrante de forêt sauvage que Wulf avait perçue ce matin revint en force. Cette fois, la sensation dura quelques instants de plus avant de l’envelopper d’un calme et de se dissiper doucement. «Au revoir Dame Wulf.» Sur ce, Victor Auguste Manlieu retourna dans le manoir.

Le cocher vint à son aide. « Seriez-vous prête à partir madame? »

Victor Auguste de Manlieu, vous êtes un homme mystérieux et cette aura au goût des bois me berce comme une enfant. Voilà ce que Wulf pensa lorsque le Cardinal posa sur elle ce dernier regard.

Encore accrocher aux paroles de son Éminence, ce n'est que lorsque le cocher invita Dame Wulf qu'elle sortit de sa rêverie.

-Oui.. aller! .. en route chez la comtesse.

Se retournant vers Éliam:

-Je ne sais pas si je vais survivre à cette journée de visites en haute société!!

Le carrosse repartit de nouveau. Les sabots des chevaux qui le tiraient tintaient encore leurs sons joyeux pendant qu’il escaladait la pente douce qui menait au Château Vaillancœur. L’immense manoir entouré de murs blancs et de jardins se fit voir de loin. Les occupants du carrosse eurent tout juste le temps de voir les portes de fer dorées avant que leur calèche ne fasse un virage à gauche. Quelques instants plus tard, ils arrêtèrent dans l’avant court d’une demeure plus ancienne, faite en pierres des champs et couverte de vignes. Des hirondelles y avaient leurs nids et voletaient partout autour pour attraper les insectes et revenir nourrir leurs petits. La demeure principale comme telle était plus modeste que les autres manoirs qu’ils avaient vus en chemin mais son charme rustique compensait l’extravagance. Plusieurs bâtiments étaient érigés dans les murs de la villa, également d’une construction plus récente. Une fontaine au milieu de la cour babillait gaiement.

En descendant du carrosse, ils virent une servante un peu plus âgée apporter un plateau sur lequel on pouvait voir un pichet de liquide jaune bien glacé se diriger à côté de la maison, vers une porte de clôture en bois qui séparait la court avant de celle arrière. Agilement, elle ouvrit la porte et disparue sous les grands arbres qui entouraient la maison. Un mousquetaire du roi s’approcha de la calèche pour ouvrir la porte et aider les gens à sortir. « La duchesse vous attends à l’arrière de la maison. Vous pouvez prendre la porte du jardin là. » en désignant la porte par laquelle la servante était passée.

Passée la porte de clôture, ils se retrouvèrent à l’ombre dans une roserait entourées d’anciens chênes. Un sentier en dalles de pierres les guidait vers l’arrière de la maison ou le soleil éclairait une vaste pelouse luxuriante. Des rires d’enfants ainsi que des tintements de fleurets vinrent à leur rencontre. Lorsqu’ils tournèrent le coin de la maison, ils furent accueillis par les jappements tonitruants d’un énorme mastiff noir aux bajoues pendantes qui se dirigeait lentement vers eux. La servante le rappela à l’ordre : «Bijou! Viens mon chien!» L’énorme bête rebroussa chemin pour faire le beau et recevoir une tartelette.

Marguerite était vêtue d’une chemise d’homme bleue pâle, un jabot de soie blanche ainsi que des pantalons noirs. Elle avait présentement une rapière à la main qu’elle maniait avec aisance et donnait un cours à un garçon aux cheveux bruns qui lui ressemblait beaucoup. Ce dernier devait avoir peut-être dix ans, mais sa carrure promettait déjà celle d’un grand homme. Deux autres petits garçons aux cheveux noirs et aux traits familiers encourageaient les duellistes avec entrain, des petits fleurets à la main. Un bambin, assit sur les genoux de sa gouvernante, qui ressemblait aux plus jeunes garçons regardait les nouveaux venus avec un regard sérieux. Puis un des petits spectateurs se tourna la tête fixa d’un regard insociable les aventuriers. « C’est qui elle? Elle est habillée en homme!»

- François! Tes manières! Firent deux voix féminines en même temps.

- Ben quoi? J’veux savoir c’est qui!

Marguerite sourit à son fils d’un regard tendre avant d’accueillir ses invités.

- Bienvenu chez moi. Je vous présente mon plus vieux François.

- J’trouve qu’elle a une sale gueule. Ouch!

Le petit garçon aux cheveux noirs venait de revoir une claque derrière la tête du plus âgé.

- François excuses-toi. Fit le garçon aux cheveux brun. Déjà il avait un ton calme et assuré pour son âge. Il vint à leur rencontre et s’inclina pour faire une parfaite révérence. « Mes dames, Monsieur. »

- Mon frère, le prince héritier Philippe VII. L’autre petit nabot est Louis et le petit bonhomme sérieux est Richard. Mes enfants.

Arrivés à cette jolie maison, Wulf remercia le cocher et se dirigea vers le jardin. L'ambiance était aisé et joyeux. Elle fut surprise de voir Marguerite entrain d'enseigner la maîtrise du fleuret aux enfants. Suprenenant qu'elle n'ait pas laisser le maître d'armes s'en charger. Évidemment l'arrivée des aventuriers avait suscité l'intérêt des jeunes curieux. Wulf détourna et roula des yeux à la remarque de l'un d'entre eux et grommela entre ses dents:

-T'as pas rgarder la duchesse?

Rapidement, le regard d'Éliam se posa sur elle afin de la calmer. Oui.. bien sur fallait-il qu'elle se calme afin de demander des faveurs!! Ah!! faire la Rocheloise.. faire semblant d'être heureuse d'être ici.

-Oh! Marguerite.. quel honneur d'être invité dans votre humble demeure. Nous vous remercions.

Le timbre de Wulf ne sonna point faux mais son silence qui en suivit trahissait une certaine inquiétude.

La réplique miniature de Portos avait l’oreille fine. Il répliqua du tac au tac d’un air frustré: [b]« C’est pas la duchesse : c’est ma mère! » François reçu une autre claque derrière la tête de son jeune oncle. «OUCH!» Sa réponse fit rire Éliam qui se détourna la tête pour ne pas insulter personne.

Marguerite sourit en secouant la tête : « On laisse faire les galanteries d’accord? C’est pratiquement impossible de toute façon avec ces petits vauriens. » Elle ébouriffa chaleureusement les cheveux soyeux de François.

- C’est quoi un « vo-yien »? enchaîna Louis. Moi j’suis pas un vo-yien, hein maman?
- Pas plus que ton père, Louis!
- Ah.
- Je pense qu’il y a des grenouilles dans le ruisseau qui vous ont échappé la dernière fois.
- Oh! Firent les deux garçons en même temps.

Les deux prirent la poudre d’escampette pour le fond du jardin. Philippe s’excusa pour aller les rejoindre et les « surveiller ». Les adultes présents savaient tous qu’il reviendrait sans doute aussi sale que ses neveux.

Marguerite eut un regard mélancolique en regardant les enfants courir. Elle prit le petit Richard dans ses bras pendant qu’elle s’assit à la table et pris un verre de limonade. Elle huma la tête du petit bonhomme pendant que la gouvernante entrait dans la maison, laissant les aventuriers seuls avec la duchesse.

- Je vous prie, faites comme chez vous.

La guerrière ne se sentait déjà pas à l'aise dans la fioriture
de Larochelle.. Elle détonait beaucoup trop vêtue de son corset en cuir
et les commentaires des enfants ne lui fit que rouler des yeux.
Elle songea pour un court instant qu'il valait peut-être la peine
de se trouver des vêtements Rochelois .. mais elle réalisa que son séjour
ne sera pas de longue durée.

-Merci...maintenant, vos intentions pour cette rencontre n'étaient certainement pas une démonstration de votre progéniture et de vos talents de mère ou une dégustation de limonade n'est-ce pas? Je suis heureuse que votre famille se porte bien .. mais depuis hier, j'ai un engagement envers Sir François et le temps presse. Toute information memant à Dame Laure seraient utiles...Si certains de vos contacts ont rapporté quelques informations sur sa disparition, il serait fâcheux de ne pas les partager. Sachez que votre parainnage nous sera fort apprécié afin de partir à l'aventure d'ici peu. Et je vous remercie encore pour ce .....cadeau.

Voyant que la patience de Wulf avait épuisé ses réserves chez le Cardinal, Éliam décida de prendre la parole.

- La journée fut bien difficile jusqu'ici avec une visite non reposante chez notre cher Cardinal. (Il fit un clin d'oeil vers Wulf pour qu'elle se détende un peu) Nous aimerions bien savoir en consiste votre proposition. Et ... en même temps, j'aimerai bien qu'on reparle de ce dont je vous ai parlé hier soir pour une autre des héros de La Passe, dont malheureusement le maître l'y avait envoyé dans le but qu'elle se fasse tuer.

Il semblait un peu mal à l'aise d'aborder le sujet. Il n'était pas familié avec la noblesse mais il ne savait plus vers qui se tourner pour accomplir la promesse qu'il avait fait à la jeune prêtresse qui courrait surement un grand danger en ce moment.

Richard descendit des genoux de sa mère avec de courir le plus rapidement possible de ses petites pattes après la gouvernante. Marguerite poussa un petit soupir et recula sa chaise avant de carrément poser ses deux bottes sur la table, les jambes croisées aux chevilles. Elle sortit une fiole argentée de sa botte et en pris une bonne gorgée avant de la présenter à ses invités. «Du rhum de Côte-Noire; il est passé midi, non?» La duchesse eut un air de marchand redoutable : «Un salaire pendant 6 mois, le choix de 2 potions et les ingrédients pour 5 sorts de mon atelier personnel ça vous va?»

Éliam resta surpris de un par les agissements de Dame Marguerite mais aussi par l'offre.
Il accepta volontié de prendre une bonne gorgé de la flasque avant de tendre au suivant.
Attendant une réaction des autres qui ne venait pas, Wulf, Garant, Topanga et Marie-Isabeau semblait tout comme lui ne pas avoir bien compris.

- Mais... nous vous remercions pour cette offre généreuse. Mais pour ma part, je ne crois pas que ce soit le genre d'aide à laquelle on s'attendait.
L'argent est une chose mais je crois que de l'information de vos contacts, un accès à la bibliothèque où se trouve le fameux livre enchainé et l'équipement nécessaire à piéger Légion serait d'une plus grande aide. Pas que le reste de votre offre ne nous interresse pas. Je suis certain que les casters apprécieraient d'avoir les composantes nécessaire à leur sortilège ou prodige mais sans les informations et accès nous ne sommes pas plus avancé.
Et je suggèrerais ne serait-ce que pour avoir un seul ingrédient, de mettre la main sur du sang de licorne.
Je suis désolé d'avoir l'air demandant... mais sans les bons outils nous ne pourront pas vaincre Légion et sauver la Comptesse.

Wulf .. les bras croisés sur sa poitrine.. ne broncha pas. Assurément que l'offre de Dame Marguerite était alléchante et satisfaisante dans la mesure où elle pouvait la compléter avec les demandes d'Éliam. Mais connaissant le caractèere de Marguerite peut-être se satisferait-elle de nous couper l'offre tout simplement. On pu entendre un murmure des lèevres de Wulf...

-L'Épée de Vaillantcoeur....

Marguerite eut de la peine à garder la gorgée de rhum qu’elle savourait. Un peu plus et ses invités auraient eu une odeur de fond de baril. Incrédule, elle eut de la peine à formuler sa phrase avant de se reprendre. « La.. l’épée de Vaillancœur? Euh, vous savez quelque chose que je ne sais pas? » Ressaisie, elle se tourna vers Éliam et lui dit franchement : « Je n’ai pas grand-chose dans mes bibliothèques qui pourraient aider. D’après ce que je sais, ce sont les Devoniens qui sont les maîtres des problèmes démoniaques. La meilleure chose serait d’aller à Devon pour de l’information à son sujet. Sinon, les paladins Devoniens sont la deuxième meilleure approche. Je peux vérifier avec les mousquetaires s’il y a qui passent par ici en mission. Ça arrive quelques fois. Je pourrai vous mettre en contact avec eux dès que j’en aurai repéré.

Sinon, j’avoue qu’à part partir à l’aventure avec vous, ce qui est malheureusement impossible dans le moment, je ne suis qu’une bourse pour vous. C’est d’accord pour le sang de licorne. Personnellement, je ne m’en sers pas, mais je suis dans la mesure de vous en procurer une ou peut-être même deux doses. »

Roule des yeux.

-...

Éliam jette un regard vers Wulf puis retourne son attention vers Margurite.
Il semblait réfléchir un moment ou attendre l'avis des autres puis repris:

- En fait... je ne parlais pas de votre bibliothèque, mais un homme hier au souper parlait d'un bibliothécaire non loin d'ici qui possèderait un livre qui pourrait nous interesser. C'est une lettre de votre main que nous aimerions avoir nous donnant accès sur toute authorité à cette bibliothèque.
Mais pour ce qui est du reste de votre offre, je crois que nous sommes tous d'accord qu'elle est la bienvenue en ces temps difficiles.